Romans

Juste un mot

  • Titre : Juste un mot
  • Auteur : Frédéric Vinclère

« Frangin, tu vas sûrement me détester de déposer une lettre de cette façon, sur ton oreiller, juste avant de partir, mais je ne savais pas comment faire autrement. Je t’écris pour t’avouer un truc : j’ai vidé l’argent de ta tirelire avant de partir. Désolé. J’imagine la tête que tu dois faire. Tu dois te dire qu’à cause de moi, tu vas dérouiller au collège. Alors que non, Paul, parce que tu te fais déjà violenter. Donc je n’y suis pour rien. Le fautif, c’est celui qui t’agresse, pas celui qui t’empêche de te protéger de l’agresseur. Je le fais pour ton bien. Je t’assure ! Ton grand frère, Lou-Victor. »

Mon avis :

Ce roman épistolaire est très rapide à lire. Paul et Lou-Victor y échangent plusieurs mails, auxquels finissent par s’ajouter des échanges avec d’autres protagonistes au fur et à mesure que l’histoire avance.

Si le sujet de l’écriture pour exprimer un mal être impossible à exposer à l’oral ou comme un moyen de réflexion plus profond est intéressant et fonctionne très bien avec les deux frères pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont d’autres moyens de communiquer, il me semble moins approprié pour les autres échanges. En effet, autant les petits bouts de papiers s’échangent encore en classe, autant aucun collégien n’échange plus par mail quand il a la possibilité d’envoyer des messages via une floppée d’applications. A vrai dire, il faut apprendre à la plupart des collégiens ce qu’est une boite email et comment cela fonctionne… Ce n’est tout simplement pas de leur génération.

Les thématiques abordées par le roman sont plus intemporelles et transversales : rackett, réorientation, absence ou désintérêt parental, et les conseils apportés par les personnages et leurs rôles sont positifs. Néanmoins, le récit reste tout de même très simple tant par le scénario que par l’écriture. Toutes les péripéties se règlent un peu trop facilement, et les personnages ont un langage un peu trop élaboré pour leur âge et leurs situations. De plus, il est impossible de les différencier de cette façon, car ils ont tous les mêmes formulations et expressions.

En bref, un livre intéressant pour aborder le thème du rackett ou de la ré-orientation avec les jeunes lecteurs, mais qui manque un peu de profondeur.

Mon ressenti : 2,5/5

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