Bandes dessinées

Toutes les princesses meurent après minuit

  • Titre : Toutes les princesses meurent après minuit
  • Auteur : Quentin Zuttion

31 août 1997 au matin, dans un pavillon de banlieue, une mère de famille repasse le linge quand la télévision lui apprend la nouvelle : Lady Di est morte cette nuit. Au même moment dans la salle de bain, Lulu, son fils de 8 ans, se tartine la bouche de rouge à lèvre et s’imagine embrasser son petit voisin. De son côté, Cam, en pleine adolescence, cache son petit copain dans sa chambre sous le refrain de la musique du moment. Quant au père, il rentre seulement à la maison, lui n’a pas dormi ici. De l’éveil du désir aux passions fanées, le portrait amoureux de cette famille s’esquisse à travers cette journée ensoleillée qui va changer leur vie…

Mon avis :

Quentin Zuttion nous offre une très jolie bande-dessinée tant graphiquement que scénaristiquement. A travers quelques pages, il met en scène trois âges, trois façon d’aimer et de désaimer, trois façons de faire face à ses sentiments pour les accepter et les surmonter, mais surtout trois façons de s’aimer soi-même face à l’adversité.

J’ai trouvé la façon dont les émotions sont abordées extrêmement douce et juste. Il est terriblement facile de s’attacher aux membres de cette famille, terriblement facile d’admirer la résilience dont ils font preuve. La mère de famille qui doit accepter que la passion s’est éteinte, la jeune adolescente qui doit faire face à la pression de la société sur sa sexualité, et le Lulu, le petit dernier qui s’éveille à la fois à son propre corps et aux premiers émois en marge des attendus sociétaux concernant son statut de garçon. Il n’y a ni jugement, ni méchants, ni gentils dans cette bande-dessinée, l’auteur raconte une tranche de vie où des personnages lambda affrontent la vie et ses déboires en trébuchant parfois, mais en se relevant, toujours.

Le récit est magnifiquement porté par de superbes dessins au pastel qui contribuent à la délicatesse du récit. L’avalanche de bleus y confère une douceur toute mesurée et laisse au lecteur un goût de ciel où le vent du changement à chassé les nuages.

Un véritable plaisir des yeux et du cœur.

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