Romans

Blé noir

  • Titre : Quintland
  • Auteur : Fred DuPouy

Lilian est membre d’un réseau de hackers engagé dans la défense animale. Ce jeune homme de 17 ans franco-marocain, passe ses vacances à Nîmes avec ses parents. Il souhaite devenir journaliste dans le but de dénoncer la maltraitance animale. Il fait partie d’un groupe de hackers activistes. Les pieds sur terre et réservé, il est très attaché à sa famille et se montre honnête et entier dans ses relations avec les autres. Sa mission du jour : dénoncer les mauvais traitements infligés aux animaux dans les grands parcs aquatiques. L’adolescent n’est pas peu fier de lui lorsqu’il voit le résultat de son piratage relayé par les réseaux sociaux ! Puis une rencontre…

Mon avis :

En ce début d’année, c’est le deuxième auteur que je ne découvre pas avec le livre que j’avais choisi, mais avec ma pile à lire du travail. J’ai envie de découvrir Aurélie Wellenstein depuis son premier roman, mais je ne parviens jamais à avoir le temps de mettre la main sur un de ces romans, car mes élèves les empruntent beaucoup, voire les volent… Vous me direz au moins c’est de la littérature.

Je débute donc ma découverte de l’auteure dans un genre dans lequel elle publie beaucoup moins puisqu’elle est surtout célèbre pour des titres dans l’imaginaire. En effet, Blé noir est un roman réaliste et contemporain qui propose au lecteur de réfléchir à la cause animale et au poids des grosses industries sur cette dernière.

Le lecteur suit deux adolescents qui s’impliquent chacun à leur façon dans la protection animale. L’un d’une façon modérée et pacifiste, l’autre à travers une méthode plus extrémiste et donc plus violente. Le second va entraîner le premier dans sa cause provoquant ainsi toute une série d’événements qui vont remettre en questions leurs visions des choses et surtout amener le lecteur à réfléchir aux conséquences de leurs actions.

Pour y parvenir, l’auteure oppose les extrémistes de la cause animale aux extrémistes industriels. Le résultats, c’est qu’il paraît évident au lecteur, qu’un extrême, quel qu’il soit, n’est jamais bon pour rien n’y personne.

Si le texte fait réfléchir, j’ai tout de même trouvé un peu dommage quelques amalgames et incohérences dans le récit, notamment la présence de forêts du type décrit dans cette région de France ou encore l’autorisation d’adoption d’un chien « dangereux » par une jeune fille inexpérimentée. Si je soutiens ce genre d’action, car je refuse qu’un animal doive payer les erreurs de ses maîtres, je pense qu’on confie ces animaux « perdus » au bon soin de comportementalistes.

De plus, une partie du fond du sujet se perd finalement dans le vécu de l’héroïne. J’ai eu le sentiment que la protection animale n’avait cette importance qu’à cause de son statut de victime. Une forme d’exutoire et d’expression de sa souffrance. Comme si à défaut de se sauver, elle devait sauver les autres. La couverture me conforte d’ailleurs dans cette idée avec cet amalgame entre Blé noir et un animal marqué.

La fin m’a, quant à elle, laissé perplexe, car l’égoïsme d’un des protagonistes m’a laissé coïte.

En bref, cela reste une lecture intéressante que je conseille vivement.

Mon ressenti : 3,75/5

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