La sauvageonne

Titre : La sauvageonne

Auteure : Anne Schmauch

La quatrième de couverture :

« Les vapeurs d’essence, ça ronge le cerveau. Regardez mes parents : trente ans qu’ils moisissent dans leur station-essence.

De mon côté, c’est guère mieux. J’aime un peu trop la baston pour une fille, à ce qu’il paraît – surtout une fille qui s’appelle Fleur.
Il n’y a bien que mon frère Kilian pour relever le niveau. Il a un truc, lui. La musique. Sauf que c’est pas en restant ici qu’il deviendra violoniste.

Alors forcément, quand un type vient nous agoniser avec une mallette pleine d’argent, difficile de résister à l’envie de se tirer pour Paris… »

Mon avis :

J’ai d’abord vu ce roman comme un road-trip avant de réaliser que finalement la route entre la station essence et Paris ne prenait qu’une toute partie du roman. Un trajet qui se déroule finalement sans heurts et assez simplement.

Comme le reste du roman d’ailleurs… Certes, il y a des péripéties et des accrocs, ce qui semble tout à fait normal pour des adolescents qui vivent à la rue, mais je trouve que pour être aussi mal logés, ils ont quand même de sacrés contacts et se sortent vraiment bien de toutes leurs aventures : le travail tombe du ciel pour ces jeunes mineurs et pas n’importe quoi, pas de plonge ou de service… Si dans le cas de Fleur, le lecteur peut fermer les yeux sur le fait qu’on fasse travailler une adolescente sans convention, c’est tout de même un peu plus compliqué pour Killian…

La même question de réalisme se pose pour les billets volés. Si il est question a un moment que ceux-ci puissent avoir été marqués ou du moins signalés par la police, cela n’est plus évoqué à la fin du roman. A croire que nos jeunes adolescents ont en plus trouvé un receleur ou un banquier des îles Caïmans…

Dommage, car le roman est bien écrit et entraînant ce qui en fait une lecture agréable si on passe sur le côté irréaliste du récit.

Note : 2,75/5