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Au service de Sa Majesté la Mort – tome 1

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Titre : Au service de Sa Majesté la Mort – tome 1 : L’ordre des revenants

Auteur : Julien Hervieux

La quatrième de couverture :

Londres, 1887. Prise dans le carcan de la société victorienne, Elizabeth, jeune journaliste indépendante, n’a d’autre choix pour exercer son métier que de passer un accord avec un journaliste qui lui sert de nom de plume. Un accord funeste : quand ce dernier est assassiné sous ses yeux, Elizabeth, devenue gênante, est sommairement abattue…
… pour se réveiller dans sa propre tombe.

Commence alors pour elle une toute nouvelle « existence ». Sous la surveillance d’un étrange chaperon, Elizabeth rejoint, à son corps défendant, les rangs des Revenants, des morts-vivants chargés de traquer ceux qui tentent de repousser la venue de leur dernière heure.
Elle œuvre désormais pour le compte de Sa Majesté la Mort elle-même, une activité bien loin du repos éternel…

Mon avis :

La première chose qui m’a séduite dans ce livre c’est la couverture : à la fois jolie et intrigante, elle met en avant les principaux éléments du récit : des héroïnes féminines, Londres et la Faucheuse.

Le résumé n’a en rien entamé mon enthousiasme, et c’est donc avec curiosité que j’ai entamé ce récit, me demandant comment l’auteur allait aborder le sujet de la mort, puis de la vie après celle-ci, dans un roman jeunesse. Je craignais un peu que l’héroïne passe une grande partie du récit à regretter sa vie d’avant ou à chercher vengeance quel qu’en soit le prix. Pour mon plus grand plaisir, cela n’a pas du tout été le cas d’Elisabeth. Elle est bien sûr passé par les phases normales du deuil, mais l’auteur a su habilement jouer sur le fait qu’elle est désormais une faucheuse, pour expliquer la simplicité et la rapidité avec laquelle elle se fait à sa nouvelle vie. Mon seul petit reproche est que ceci manque tout de même de réalisme, car au XIXe siècle, des parents de bonnes familles, ne laissaient probablement pas partir leur fille unique seule à Londres, à moins d’avoir la possibilité de la loger chez des amis ou de la famille…

Quoique le récit soit centré sur Elisabeth, cette dernière n’est pas suffisamment égocentrique pour faire de l’ombre aux autres personnages. Au contraire, elle se montre ouverte et curieuse sans être invasive, ce qui permet au lecteur d’en apprendre plus sur chacun des personnages secondaires. Néanmoins, comme on ne suit jamais leur récit de leur point de vue, j’ai quand même eu du mal à m’attacher à eux. Et même si j’ai apprécié Elisabeth, ce n’est pas un coup de cœur.

Côté scénario, l’intrigue de ce premier tome s’est révélé intéressante, sans être pour autant transcendante, elle place les jalons qui serviront de base à la suite de la saga. C’est d’ailleurs le point fort de ce tome. En effet, l’ordre de Londres n’a pas eu de nouvelle recrue depuis un moment, et d’après ce que le lecteur peut comprendre ce n’est pas le seul. Elisabeth promet donc un vent de fraîcheur au sein de l’Ordre tout entier : une façon plus moderne de voir les choses et d’agir. Et avec la nouvelle menace qui se profile, ça ne peut que lui être bénéfique.

Note : 3,5/5

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