Romans

La légende des Akakuchiba

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Merci aux éditions Piranha et à Netgalley.

Titre : La légende des Akakuchiba

Auteur : Kazuki Sakuraba

La quatrième de couverture :

À travers l’histoire de trois générations de femmes japonaises, Kazuki Sakuraba livre une saga familiale empreinte de réalisme magique, entre tradition et modernité.

Lorsqu’une fillette est retrouvée abandonnée dans la petite ville japonaise de Benimidori en cet été 1943, les villageois sont loin de s’imaginer qu’elle intégrera un jour l’illustre clan Akakuchiba et règnera en matriarche sur cette dynastie d’industriels de l’acier. C’est sa petite-fille, Toko, qui entreprend bien plus tard de nous raconter le destin hors du commun de sa famille. L’histoire de sa grand-mère, femme dotée d’étonnants dons de voyance, et celle de sa propre mère, chef d’un gang de motards devenue une célèbre mangaka, dont le succès permettra de sauver la famille du déclin dans un Japon frappé de plein fouet par la crise de l’industrie industrielle.

Mon avis :

C’est la deuxième saga familiale que je lis cette année, et c’est encore une superbe lecture. Je ne suis vraiment pas déçue, d’autant que celle-ci à des qualités que ne possédait pas la précédente.

En effet, La légende des Akakuchiba est un roman relativement plus court (environ 400 pages). Il est donc nettement plus rapide à lire et à suivre. Il y a aussi moins de personnages, mais le récit ne perd pourtant pas en qualité au contraire, on s’attache beaucoup plus vite à ceux qui en font partie.

D’ailleurs, même si j’ai apprécié la plupart des personnages de ce récit, j’ai gardé une réelle préférence pour Man’yo. Est-ce parce que c’est par elle que tout commence et se termine, ou parce qu’elle est finalement le personnage à la fois le plus simple et le plus complexe de cette saga? Difficile à dire, cependant je l’ai trouvé extraordinaire dans sa douceur et dans sa dignité. Elle traverse cette période trouble du Japon avec une placide élégance comme si elle survolait plutôt qu’elle ne vivait les événements.

Et pourtant il s’en passe des choses, car l’auteur a choisi de commencer son récit juste avant la fin de la seconde guerre mondiale en 1943. Étonnement elle n’y fait presque pas allusion, car au fond cela ne concerne pas tellement les personnages. Comme dans la plupart des romans d’auteurs japonais, il reste cette impression d’être dans un monde à part, perdu entre mythe et réalité. La frontière entre les deux est floue est c’est bien à cela que tiens le charme de ce roman. Qu’importe que ce soit vrai ou non comme Toko, nous avons envie d’y croire.

Une belle histoire à mettre entre les mains des amateurs de littérature japonaise sans hésitation.

Mon seul regret est la couverture qui se centre un peu trop sur Kemari. Quoique cette dernière tienne une place importante dans ce récit, je pense vraiment que la véritable héroïne de cette histoire est Man’yo. J’aurai donc plutôt vu une de ces fleurs que les siens déposaient lorsqu’ils emportaient un mort.

Note : 4,25/5

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