Romans

Le camp des autres

 

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Merci aux éditions Alma et à Price Minister !

Titre : Le camp des autres

Auteur : Thomas Vinau

La quatrième de couverture :

Gaspard fuit dans la forêt avec son chien. Il a peur, il a froid, il a faim, il court, trébuche, se cache, il est blessé. Un homme le recueille. L’enfant s’en méfie : ce Jean-le-blanc, est-ce un sorcier, un contrebandier ?
En 1907, Georges Clemenceau crée les Brigades du Tigre pour en finir avec « ces hordes de pillards, de voleurs et même d’assassins, qui sont la terreur de nos campagnes ». Au mois de juin, la toute nouvelle police arrête une soixantaine de voleurs, bohémiens et déserteurs réunis sous la bannière d’un certain Capello qui terrorisait la population en se faisant appeler la Caravane à Pépère. C’est avec eux, que Gaspard, l’enfant insoumis, partira un matin sur les routes.

Mon avis :

À partir d’un fait réel, Thomas Vinau a tissé une aventure originale et entraînante qui mène le lecteur sur les chemins escarpés des forêts de France.

Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans un univers fait d’odeurs, de bruits et de sensations, un monde plus sauvage que civilisé dans lequel fuit un enfant sans âge et sans visage. Cela n’a pas d’importance, il fuit c’est tout, ces soi-disant adultes bien pensants, ceux qui répondent aux critères de la société, qui sont des hommes de bien et qui pourtant le brutalise et l’affame encore et toujours. Comme compagnon de fugue, il a son chien, son fidèle petit bâtard, boule de poil et d’amour, seule créature apprivoisée à qui se raccrocher dans ce lieu inconnu et effrayant. L’auteur parvient avec brio et à force de descriptions à créer un lien d’empathie entre le lecteur et l’enfant. Sa méfiance et sa peur deviennent nôtres ; le récit peut alors vous emporter.

Ce n’est que le début des aventures de Gaspard, le début d’une quête pour retrouver auprès des hommes cette humanité perdue de la société industrielle d’après-guerre. Le début d’une quête pour grandir et pour se retrouver qui se dévore en quelques heures.

J’ai été plus qu’agréablement surprise par la fluidité de ce récit, Thomas Vinau sait jouer avec les mots pour rendre son histoire réaliste, que ce soit pour donner forme à une description ou au phrasé si particulier d’un personnage. C’est presque trop court et pourtant même si on avait voulu savourer encore un peu l’écriture de l’auteur, on sent que l’histoire s’achève ainsi qu’elle le doit. La durée et la construction du récit sont parfaitement équilibrées et on ferme le livre avec le sentiment qu’ici se termine la quête de l’enfant.

La forme de l’objet livre ajoute sans nul doute au confort de cette lecture. En effet, entre poche et grand format le roman est très agréable à tenir en main et aussi très beau dans sa sobriété. Le format court des chapitres ajoutant au plaisir de lecture.

Un roman vraiment très intéressant et bien construit que je vous conseille de découvrir.

Note : 4,5/5

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