Romans

Positif

Titre : Positif

Auteur : David Wellington

Traducteur : Benoît Domis

Illustratration : Jayne Szekely / Arcangel – Shutterstock

La quatrième de couverture :

Tout le monde peut être positif…
Le signe « plus » tatoué au dos de la main de Finnegan le marque comme un positif. À tout moment, le virus zombie pourrait se diffuser dans son corps, transformant l’être humain rationnel qu’il est en un monstre affamé. Sa seule chance de mener une existence normale est de survivre à la période d’incubation potentielle.
Finn se lance alors seul dans un voyage infernal qui lui fait traverser une Amérique métamorphosée – un territoire sombre et dangereux, peuplé de héros, de pillards, de fous furieux et de hordes de zombies. Et bien que ceux-ci soient partout, Finn ne tarde pas à découvrir que le plus grand danger vient peut-être de ses frères humains…

Mon avis :

Les livres de zombies ne sont clairement pas ma tasse de thé. Tout comme les séries d’ailleurs ; l’ensemble me laisse toujours un arrière-goût de déjà-vu. Les scénarios tournent le plus souvent autour du moment exact de la catastrophe ou du moment qui suit, mais au final, à part voir des gens massacrer du zombie et s’entre-tuer en dévalisant des supérettes, il ne se passe pas grand-chose. Pourtant, un matin en sirotant mon café, je suis tombée sur un extrait de Positif à l’intérieur du dernier Neverland que j’avais reçu. Un roman zombiesque que se déroule près de 20 ans après l’épidémie, voilà qui me semblait intéressant.

Premier bon point donc, le roman se démarque du gros des romans du genre en abordant une période souvent délaissée. Certes, il y a des zombies, mais pas à tout les coins de rue puisque les gens ont eu le temps de s’organiser un minimum pour construire des villes à l’abri de leur faim incessante.

Deuxième bon point, le roman est très réaliste : tout d’abord, les gens se sont organisés pour subvenir à leur besoin (potager, pêche, etc.), ensuite, les enfants qui sont nés après la catastrophe ne connaissent rien du monde d’avant, la technologie est pour eux très obscure et inutile, enfin, l’armée est encore très bien organisée. Cette organisation fait aussi que les zombies ne sont pas aussi nombreux qu’on peut le croire : incapable de penser, beaucoup d’entre eux meurent de froid chaque hiver, sans compter que les gens à l’extérieur des agglomérations et l’armée s’efforcent d’en tuer le plus possible. La contamination est aussi gérée d’un façon totalement pragmatique qui est d’une certaine façon au centre de ce récit.

La qualité du roman aurait pu se limiter à ces deux points, mais les personnages sont à la hauteur de l’ensemble. Ils sont construits avec profondeur et réalisme ce qui permet de mettre en place une évolution au fur et à mesure des événements ainsi qu’une excellente palette de caractères. Finn passe ainsi du stade d’adolescent protégé de la ville à celui de jeune homme actif dans sa survie et dans celle des gens qui l’entoure. Le tout ne se fait cependant pas sans heurts, et il lui faut un certain temps d’adaptation et bonne dose de désillusions pour se construire. Si au départ, il peut sembler un peu naïf, on comprend très vite qu’il est juste sans repères, mais que c’est un garçon plein de ressources. Les personnages féminins ne sont pas en reste, et malgré un environnement violent et délétère pour elles, certaines se démarquent par leur force de caractère et leur désir de vivre.

Un autre bon point qui mérite d’être relevé : le récit est divisé en plusieurs parties qui abordent à chaque fois des conditions de vie et une ambiance différente. L’action change donc plusieurs fois de lieu et de tempo avec des parties plus actives et d’autres plus passives sans pour autant sombrer dans de longues descriptions interminables. Côté rythme, il faut accorder à David Wellington qu’il a assuré. Le roman se dévore donc très rapidement avec l’envie d’en savoir toujours plus.

Petit plus pour faire rêver les lecteurs : la fin que j’ai trouvé parfaite et pleine d’espoir, mais chut ! Je vous laisse découvrir par vous même !

Note : 4.75/5

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