Manga

Ad Astra – tome 1

Titre : Ad Astra. Scipion l’Africain & Hannibal Barca. – tome 1

Auteur – Illustrateur : Mihachi Kagano

Traducteur : Sébastien Ludmann

Adaptation graphique : Clair obscur

La quatrième de couverture :

Sicile, 241 avant J.-C. Après deux décennies de conflit avec Rome, l’armée carthaginoise menée par Hamilcar Barca doit déposer les armes. Son fils, Hannibal, a six ans quand il assiste à cette bataille. Mise en déroute, Carthage doit un tribut astronomique au vainqueur, et l’enfant est témoin, impuissant, de l’humiliation des siens.
Mais le jeune Hannibal refuse l’échec : élevé dans la haine de Rome, il va vouer son existence entière à la destruction de l’ennemi. Commence alors l’affrontement exceptionnel d’un des plus grands tacticiens de tous les temps et de son alter ego romain, le génie militaire Scipion l’Africain. Traversée des Alpes à dos d’éléphant, pillages impitoyables et combats parmi les plus sanglants de mémoire d’homme : un duel à mort qui a marqué l’Histoire…

Mon avis :

Côté manga, je lis dernièrement plus de seinen qu’autre chose, car j’ai un peu de mal à trouver mon bonheur ailleurs. J’avoue aussi que je n’ai plus le temps de chiner dans les librairies et de lire autant d’avis que je le voudrais dans la blogosphère pour me faire une opinion, et comme il n’y a pas vraiment de libraire spécialisé là où je vis… Alors forcément, quand je pars à l’aveugle, je mise plus sur ce genre que sur un autre pour trouver un scénario qui tienne la route et qui ne tourne pas fleurs bleues. De mes études en Histoire, j’ai conservé mon amour pour l’Antiquité, alors je ne pouvais pas vraiment passer à côté de Ad Astra.

Tout d’abord, parce que les jaquettes en jettent : papier mat avec un touché granuleux très agréable et classieux, un jeu de couleur chaud et profond, et une typographie très bien choisie. Le genre de couverture qui attire le regard et le lecteur.

Graphiquement, le manga est à la hauteur de la couverture, même si je trouve qu’un effort aurait pu être fait pour différencier les Carthaginois des Gaulois. Les premiers ont tout de même plus de chance d’être un peu mats de peau que les seconds, par exemple. Cela nuit un peu au récit dans la mesure où on se pose la question de savoir si c’est Hannibal ou un Gaulois « romanisé » qu’on a sous les yeux… Bien sûr, au deuxième coup d’oeil on est éclairé, mais je ne suis pas fan des manga où les personnages ont presque tous la même tête. Du reste, le découpage des cases est réussi et je n’ai pas eu de mal à suivre les actions même au milieu des combats.

Là où le bât blesse un peu plus c’est au niveau du récit lui-même. L’auteur avoue lui-même avoir plus qu’un peu romancé son scénario pour habiller l’Histoire, et j’avoue avoir trouvé un peu navrant de lire des choses comme « je suis parti du principe que les Romains de l’époque avaient tous les cheveux noirs et coupés courts ». La vérité étant que Rome fait partie de ses nombreuses nations qui ont préféré assimiler des peuplades entières plutôt que des exterminés quand cela pouvait se faire sans heurts. Il y a donc fort à parier que les Romains présentaient une grande variété de traits à l’image des Français d’aujourd’hui. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. À partir de là, le scénario perd beaucoup de son charme. J’attendais néanmoins, un développement intéressant des stratégies qui n’est pas venu.

Au final, j’ai trouvé que le titre manquait d’intérêt et d’intensité. J’ai le tome 2 sous la main, donc je le lirai probablement pour me faire une meilleure idée, car après tout ce n’est que le premier tome, mais sans plus.

Note : 2.75/5

 





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