Romans

Les Haut-Conteurs – tome 3

Titre : Les Haut-Conteurs, tome 3 : Coeur de lune.

Auteurs : Olivier Peru et Patrick Mc Spare

Illustrateur : Olivier Peru

Ma quatrième de couverture :

Tout juste rentré de sa province natale, Roland doit reprendre la route à la recherche de Ruppert. Quoique l’ordre ne se soit pas encore prononcé sur son sort, il ne désire pas que son plus éminent archiviste tombe entre de mauvaises mains. Mais que Roland se rassure, Mathilde et la belle Elena sont bien décidées à l’accompagner dans cette nouvelle aventure.

Mon avis :

Ce voyage ne devait mener qu’à une enquête de routine où dans le meilleur des cas Roland et ses compagnes n’auraient eu qu’à raisonner leur vieil ami perdu par le Livre des Peurs et dans le pire, à rentrer à Londres bredouille. Cependant, de nouvelles informations les entraînent plus profondément dans le vieux continent, dans une région désolée où les anciennes légendes ont la peau dure. Ravengen est en effet un bien triste lieu où rodent les sorciers et les loups-garou. À charge de nos conteurs de démêler le vrai du faux dans ces sinistres augures…

De tome en tome, l’histoire devient décidément plus sombre, laissant le lecteur craindre le pire pour le jeune Roland, Coeur de Lion que le Livre des Peurs surnomme aussi L’enfant maudit. Si les auteurs ne s’éternisent toujours pas sur les blessures et les meurtres en donnant des détails fortuits, il est tout de même assez évident de voir se qui se cache entre les lignes. Ce faisant, je ne pense pas que ce tome contrairement aux deux premiers puisse convenir à des préadolescents. Prudence donc aux âmes sensibles, dans ce tome, il y a des violeurs, des assassins et les Haut-Conteurs ne montrent plus patte si blanche lorsqu’il s’agit de sauver leurs vies.

Néanmoins, la qualité de l’histoire est toujours au rendez-vous. Les âmes insensibles (comme moi) peuvent se jeter dessus. Après en avoir plus appris sur les croisades, le moyen-âge britannique et français, le lecteur (re)découvre le Saint-Empire Romain Germanique à travers la politique de son empereur et de sa position par rapport aux croisades. C’est toujours très agréable de voir la prouesse avec laquelle les auteurs distillent des informations historiques qui s’intègrent parfaitement à l’intrigue.

*Mini-spoiler* Le petit plus inattendu de ce tome est l’utilisation du mythe de la Bête du Gévaudan. Cela est amené si naturellement qu’on pourrait presque soupçonner que c’est la VÉRITÉ !

Les personnages, quant à eux, gagnent petit à petit en maturité et en profondeur. Roland devient un jeune homme plus sûr de lui-même et accepte sa destinée avec beaucoup de calme et de sagesse, même si comme le lecteur il n’en connaît pas encore toute l’ampleur. Mathilde de son côté, apprend à lui faire confiance et le traite de plus en plus comme son égal. Ce tome est très intéressant à son sujet, car il montre bien la condition féminine européenne, ce qui permet de mieux cerner le personnage et son attitude. Elena semble elle aussi décidée à faire ses preuves et ne se perd pas dans le rôle de la belle mijaurée que je craignais par-dessus tout.
Bref, un tome très réussi qui donne envie d’entamer dans la foulée le suivant. D’ailleurs, je vous conseille vivement, ami lecteur, d’avoir la suite à portée de main quand vous le lirez.

À noter : mon édition (France Loisirs) est bourrée de coquilles. Je ne sais pas si c’est le cas de celle de Scrinéo aussi, mais je n’aime pas trop en voir surtout sur les livres jeunesse…

Note : 4/5

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