Romans

La conjuration primitive

Titre : La conjuration primitive

Auteur : Maxime Chattam

Ma quatrième de couverture :

Une vague de meurtre déferle sur la France, mais la victimologie est différente d’une scène de crime à l’autre. Seul point commun entre tous ces meurtres : un signe gravé à même la peau des victimes.

Malgré tous ses efforts, la section de la gendarmerie parisienne chargée de l’enquête n’arrive pas à retrouver le ou les meurtriers par manque de preuves. Mais c’est sans compter sur l’obstination d’Alexis, un jeune gendarme prêt à tout pour arrêter la vague de violence qui inonde le pays, même à prendre la route pour un village isolé afin de faire revenir le devant de la scène le plus criminologue français.

Mon avis :

J’ai un gros problème : une tendance effrayante à fuir les livres dont le nom de l’auteur est plus grand que le titre. Pour moi, ça présume toujours un auteur à succès qui surfe sur la vague quitte à nous resservir toujours le même plat avec un assaisonnement différent. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai donc toujours fui Maxime Chattam, cet auteur que tout le monde encense. Mais il se trouve que c’est l’auteur préféré d’une de mes amies et cette dernière a sauté sur l’occasion lors de mon séjour chez elle pour me mettre entre les mains La conjuration primitive. Et honnêtement, je n’ai aucun regret.

Un peu réticente, j’ai attaqué ce livre à tâtons, m’attendant à y trouver des ficelles aussi grosses que des cordes d’amarrage. Pour finalement le dévorer en 4 jours… Je le reconnais, j’ai aimé Maxime Chattam. Pour être sûre de mon coup, j’ai même emporté avec moi la suite de ce tome, c’est dire.

Bon mon esprit tordu à tout de même réussi à anticiper quelques scènes, mais ça, c’est moi, la fille qui devance Will Graham… Je devrais peut-être consulter… ou changer d’orientation professionnelle. 😉 Malgré tout, j’ai été ravie parce que j’ai tout bonnement délaissé les thrillers pendant un certains temps, car je trouvais ceux sur lesquels j’étais tombé trop prévisibles et ennuyeux. Rien de tout ça ici, j’ai été surprise et choqué et aussi bizarre que cela puisse paraître de l’écrire, ça m’a ravie.

L’écriture de Maxime Chattam est très agréable et très fluide, même dans la description des pires scènes, si bien qu’on le lit sans jamais buter sur quoi que ce soit. Il possède une certaine esthétique de l’écriture grâce à laquelle on peut visualiser les crimes sans sombrer dans l’étalage de sang et autres. Il a quand même réussi à me laisser de drôles d’images en tête avant d’aller me coucher, mais ça, c’est la faute de mon imagination…

Les personnages sont, quant à eux, très réalistes et cela les rend plus attachants encore. Ce sont des gens qui nous ressemblent et auxquels on peut facilement s’identifier. (<- juste au cas où, je parle de l’équipe de la BR, des fois quand on se relit… oO) J’ai particulièrement apprécié le personnage de Ludivine, qui est à la fois très humaine et très instinctive.

Mais le point fort de ce livre, c’est l’analyse que l’auteur y développe. On est loin du thriller plein de violence gratuite où l’assassin est juste décrit comme un inadapté de la société ; où le seul but du récit n’est autre que sa poursuite sur un chemin plein de cadavres qui conduit à l’origine de son vice. Dans ce livre, Chattam expose ce que nous refusons de voir : le Mal a le même visage que nous, il ne trouve pas forcément sa source dans une enfance traumatique, il est en chacun de nous et ce n’est ni la religion ni l’État qui lui font barrage, mais notre culture et notre société.

En résumé, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre si ce n’est pas déjà fait.

Note :

5

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