Romans

Rosa Candida

Titre : Rosa Candida

Auteur : Audur Ava Ólafsdóttir

Traducteur : Catherine Eyjólfsson

Ma quatrième de couverture :

En l’espace de quelques mois, la vie d’Arnljótur a été mise sens dessus dessous. Sa mère, avec laquelle il partageait tout, est décédée dans un accident de voiture, et la petite amie de son meilleur ami lui apprend qu’elle porte son enfant.
Loin de reculer devant ses responsabilités de père, il décide pourtant de quitter l’Islande pour rejoindre une roseraie centenaire où il pense pouvoir se retrouver et, à défaut, se réaliser.

C’est là, loin de la civilisation et des siens, qu’avec les lumières de l’abbé Thomas, il se découvrira.

Mon avis :

2 ans après l’avoir acheté, je me souviens encore de ce qui m’avait séduite dans ce livre : la couverture magnifique qui rien qu’en la regardant me remémore la douceur des pétales de roses, et la mystérieuse quatrième de couverture qui dévoile sans ambages toute la trame de l’histoire ! Vous avez bien lu, toute la trame. Je me demandais bien où voulait en venir la personne qui l’avait rédigée…

Lorsqu’on l’a lu, l’évidence saute aux yeux : ce qui importe avec Rosa Candida, ce n’est pas l’histoire elle-même, mais la façon dont elle est écrite ; bribes de souvenirs liés les uns aux autres par les émotions et les sensations qu’ils suscitent. Il se dégage une telle poésie du texte qu’on se sent hors du monde à la lecture des dernières lignes.

À vrai dire, si ce livre se dévore, il a une étrange saveur, mélange de nouveauté et de trop vu difficile à expliquer. Depuis que je l’ai fermé, j’essaie, en vain, de mettre des mots sur cet étrange sentiment, mais je n’y arrive pas. C’est comme s’il y avait un décalage entre le style littéraire et l’effet produit. Un peu comme si on plaquait la poésie, l’émotion de Stefan Zweig sur un texte de Marc Levy (pardon pour les amateurs[trices], je cherche juste un auteur qui a une écriture un peu plate).

Un effet probablement produit par ma difficulté à entrer dans le récit au départ. J’ai eu quelques difficultés à me faire au style, et j’ai trouvé les cinquante premières pages assez ennuyeuses. Je n’arrivais à m’identifier à aucun personnage et il ne me restait que le sentiment de survoler l’histoire de très loin.

J’ai néanmoins continué ma lecture, car je trouvais le sujet du livre intéressant. On lit beaucoup d’histoires de quêtes initiatiques, mais ce sont souvent des livres destinés à un public adolescent. Pourtant, quand je regarde autour de moi, je réalise que beaucoup de gens d’une vingtaine d’années n’ont jamais été confrontés au deuil et à la prise de conscience qu’il suscite. Et c’est tant mieux.

Ici, la quête consiste à se trouver soi-même, à découvrir quel adulte l’adolescent dégingandé est devenu. Ce ne sont pas les épreuves qui forment l’homme, mais les rencontres. J’ai d’ailleurs particulièrement aimé l’abbé Thomas. Moi qui ne suis pas très portée religion, j’ai aimé sa vision du monde et sa façon de donner des conseils tirés de grands films. Ça change de ceux qui brandissent la Bible ou tout autre support religieux à tout bout de champ.

Malgré tout, ce livre me laisse un curieux goût d’inachevé. Même si je suis consciente que la « fin » est volontaire, je préfère les livres avec un véritable final. Ce point et ce sentiment curieux que je n’arrive pas à définir m’empêchent de donner une excellente note à ce livre, mais je vous conseille néanmoins de le lire, car cela reste un très beau texte émotionnellement parlant.

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A propos de Livra’deux pour PàL’Addict :

Merci à Tiana de m’avoir fait sortir ce livre étonnant de ma pile à lire. 🙂 Dans le cadre de ce challenge, j’avais choisi pour elle Le grand Meaulnes, dont voici sa chronique. On aura finalement toutes les deux été emportées dans des univers très poétiques où la réalité côtoie le fantasme.

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