Romans

Persona

  • Titre : Persona
  • Auteur : Maxime Girardeau

Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Sommerset, commissaire à la Crim’, c’est le début d’une enquête étrange et singulière.

Étrange, car ce n’est pas une série d’homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes.

Singulière, car pour comprendre, Franck Sommerset va devoir plonger dans l’univers des nouveaux maîtres du monde – les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles.

C’est au cœur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s’affrontent deux mondes, un nouveau qui se persuade de sa toute puissance et un ancien qui ne veut pas mourir

Mon avis :

La lecture de la quatrième de couverture a attiré ma curiosité, car un thriller sans meurtre n’est pas courant. C’était aussi l’occasion de découvrir un auteur que je ne connaissais pas.

Néanmoins, j’ai eu énormément de mal à rentrer dans le récit : il y a beaucoup de descriptions et beaucoup de longueurs dans les chapitres dévolus à Khal et à Elga. Dans la mesure où ces deux personnages m’ont tout de suite paru antipathiques, un développement de leurs personnalités plus court ou moins présent aurait moins desservi ma lecture.

Malgré le modus operanti original du criminel, j’ai donc perdu rapidement mon enthousiasme. Une perte alourdie par des passages que j’ai trouvé inutilement lourds et brutaux psychologiquement, même si je conçois que le propos tient à présenter des situations et des personnages détestables. Une petite pincée de caricature et le sentiment rapide que le but du roman est de me balader avant la révélation finale ont donc eu raison de mon plaisir littéraire.

Dommage donc, car au delà, le roman est bourré de bonnes idées : un « non-tueur » en série avec de sombres motivations, une intrigue centrée autour des GAFAM et de leur main-mise sur notre vie moderne et une écriture brute qui se prête bien au polar.

Un avis donc très mitigé, car si certains aspects sont très prometteurs, je n’ai pas été embarquée pas le roman.

Mon ressenti : 2,5/5

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