Romans

Lever de rideau sur Terezin

Titre : Lever de rideau sur Terezin

Auteur : Christophe Lambert

La quatrième de couverture :

Depuis les premières lois anti-Juifs du régime de Vichy, le dramaturge à succès Victor Steiner se terre dans un petit appartement parisien. Mais un soir, la passion du théâtre est la plus forte : il sort de sa cachette pour assister à la première du Soulier de satin à la Comédie française, et au retour il est arrêté par la police.
Quelques jours plus tard, il embarque dans un train à bestiaux. On lui a pourtant dit qu’il aurait droit à un traitement de faveur… Et, de fait, en pleine nuit, on le fait changer de convoi. Dans ce nouveau wagon, plus un seul Français ; seulement des Juifs allemands. Le traitement de faveur, c’est que Steiner sera déporté dans le camp de Terezin, celui où sont parqués les Juifs « prominenten » – « importants » : artistes, intellectuels, hommes politiques, savants…

Mon avis :

L’emprunt de ce livre, c’est un peu fait à reculons. D’abord parce que je ne trouvais pas la couverture envoûtante et ensuite, parce que c’était un énième livre sur la déportation. Mais le sujet principal : le camp de Terezin me semblait suffisamment intéressant pour attiser ma curiosité et mon envie.
De fait, ce fut une lecture agréable et instructive puisque je n’avais jamais entendu parler de ce camp de concentration si particulier et des événements qui y sont affiliés. Bien sûr, l’ambiance est très sombre, mais l’immersion du personnage principal dans sa mission permet de faire passer au second plan l’horreur des camps puisqu’il n’a pas vraiment l’occasion de s’attarder dessus.
Les personnages ne sont ni détestables, ni adorables, ce qui est un peu dommage, car il est toujours bien de s’attacher véritablement à l’un ou l’autre pour vraiment vivre un récit. J’ajouterai même une mention négative à l’auteur pour avoir fait dire à son personnage principal : « J’achète ! ». Un véritable moment d’horreur qui se reproduit plusieurs fois… C’est tellement peu avisé et incohérent ! Malgré tout, j’ai quand même versé dans l’émotion à la fin du récit, l’anxiété ayant pris le pas sur tout le reste.
Si on met ce bémol de côté, le récit est captivant, car au-delà des informations historiques utilisées par l’auteur pour le cadre de son récit, il y a une réelle approche philosophique concernant le processus de création quand il est orienté par une requête extérieure à la volonté première de l’artiste. Ce questionnement est au centre du roman et apporte au roman son originalité et sa personnalité. J’ai d’ailleurs été ravie de découvrir à la fin du récit, la fameuse pièce rédigée par Victor Steiner, qui m’a beaucoup plu.
Note : 3.75/5

 

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