Romans

La coloc

Titre : La coloc

Auteur : Jean-Philippe Blondel

La quatrième de couverture :

Les parents de Romain ont hérité d’un grand appartement situé dans la ville de son lycée. Ils hésitent à le vendre ou le louer. L’adolescent y voit un coup de pouce du destin : et si c’était lui qui l’habitait, afin d’en finir avec les longs trajets en car entre le domicile familial isolé et son bahut ?! Ses parents se laissent convaincre et il s’agit alors de trouver deux autres colocataires. Leur choix se portera sur Rémi, le geek type (physique, bizarrerie et fringues assortis), et Maxime, son contraire, garçon populaire qui fait tomber toutes les filles. Une année pleine de changements s’ouvre pour Romain, entre émancipation, joies et contraintes de la vie en communauté.

Mon avis :

Ma première pensée quand j’ai lu la quatrième de couverture fut : une coloc entre 3 mecs de 16 ans. Hum… Parfaitement irréaliste. Premièrement, parce que je ne connais pas foule d’adolescents de 16 ans suffisamment responsables, deuxièmement, parce que j’imagine très mal ces trois garçons avoir une hygiène de vie convenable sans la présence d’un adulte pour contrôler et enfin, parce qu’il me semble que laisser trois mineurs livrés à eux-mêmes est interdit par la loi ou tout au plus est totalement irresponsable de la part de leurs familles.

Bref, je n’ai pas démarré cette lecture sur les chapeaux de roues. La suite m’a rapidement convaincue que je lisais un texte assez convenu et plat. Les personnages manquent cruellement de profondeur et d’originalité. L’auteur à au moins eu le mérite de me faire rire : c’est une coloc entre un ES, un S et un L, etc. Ça commence comme une histoire drôle et cela ne l’est même pas. Les trois adolescents se veulent comme des caricatures des branches dans lesquelles ils étudient : le geek qui passe sa vie entre son ordinateur et ses manuels de mathématiques d’une simplicité frappante pour lui est en S, le bosseur acharné qui se plonge dans le travail pour oublier et qui a une immense culture générale est en L, et enfin, le branleur de service qui n’en fout pas une, mais qui s’en sort toujours avec une pirouette est en ES. Et ce n’est qu’un peu des clichés du livre, je ne veux pas non plus vous spolier.

J’ai bien envie de faire une révélation à l’auteur : les S ne sont pas tous fans de mathématiques et souvent ils s’arrachent les cheveux sur leurs manuels, les L ne sont pas de grands lecteurs et ne sont malheureusement pas si cultivés que cela, ce qu’ils aiment ce sont souvent les langues. Quant aux ES, ils ne sont pas plus fêtard que les autres ou moins travailleurs. Ah et parce que cela me saoule de le lire partout : les geeks ne passent pas leur vie devant leur écran d’ordinateur, de nombreuses études scientifiques ont démontré qu’ils ont une grande capacité d’empathie, une excellente culture générale, car ce sont des touches à tout, et qu’ils sont très sociables. Voilà pour le coup de gueule.

Le roman a quand même le mérite d’être bien écrit, ce qui permet de le lire assez rapidement, mais il est d’une platitude si désespérante qu’il ne restera pas dans mes annales.

Note : 2/5

 

 

 

 

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