Romans

Addiction

Titre : Addiction

Auteur : Blake Nelson

Traducteur : Cécile Moran

La quatrième de couverture :

Maddie, 17 ans, est en cure de désintoxication pour un problème d’alcool, de drogue et de comportement violent. D’abord rétive et solitaire, elle reprend vie quand elle rencontre Stewart, croisé dans le bus qui emmène les patients à la seule sortie autorisée : une séance de cinéma un soir par semaine. Très amoureux l’un de l’autre, les deux jeunes gens se retrouvent vite sur la sellette – toute relation est interdite pendant la cure. Bravant le règlement, ils se mettent en danger.

Une fois dehors, les rechutes et séparations s’enchainent entre eux. Tandis que Stewart perd de plus en plus pied, Maddie comprend qu’elle est plus forte, plus solide, plus confiante en l’avenir que lui. Un jour, le dilemme se pose de façon irrémédiable : soit elle sauve sa peau et quitte à jamais Stewart, soit elle prend le risque insensé de se perdre à nouveau en voulant le sauver …

Mon avis :

Si j’avais su, je me serais contenté de la quatrième de couverture : un bref résumé de l’histoire qui dissimule parfaitement tous les mauvais points qui la constituent.

Tout d’abord, si j’en crois le site d’Albin Michel, ce livre peut être lu à partir de 13 ans. Alors, je ne suis pas du tout d’accord, c’est un peu trop jeune à mon humble avis, je me serais plus orientée vers un public Young adult de 15-16 ans. Pourquoi ? Pour une scène en particulier : *minispoiler* scène où l’héroïne se fait violemment agresser par deux hommes qui l’auraient violé sans l’intervention bruyante d’une femme. Une scène plutôt cruellement réaliste comparée au reste du livre, que je n’aimerais pas mettre entre les mains d’une gamine ! *fin*

Le second gros défaut de ce livre, comme je viens de l’évoquer, est son manque de réalisme. Durant les premières parties, j’ai vraiment eu la sensation de lire un conte de fées qui se serait résumé à : drogue-toi c’est super ! on t’enverra en cure de désintox, mais ce n’est pas si terrible et tu y rencontreras le Prince charmant ! Heureusement, cela ne dure pas tout le livre, et il est rapidement évident que les camarades de cure de l’héroïne ne s’en sortent pas aussi bien qu’elle. Mais, là encore, petit détail qui tue : j’ai clairement eu l’impression que les riches s’en sortaient nettement mieux que les pauvres. Alors, on peut se dire que c’est logique puisque les riches n’ont pas les problèmes financiers et tout ce qui en découle, mais en même temps, les plus démunis n’ont pas autant d’argent à dépenser en drogues… Est-ce que du coup, les choses ne devraient pas s’équilibrer ?

Autre point peu réaliste : Maddie a été une élève calamiteuse une bonne partie de sa scolarité à cause de ses addictions et des comportements qui en découlaient. Mais, ô miracle, à la sortie de sa cure, elle devient une élève brillante qui à 16 dans presque toutes les matières ! J’ai envie de dire, un peu de sérieux monsieur Nelson, je veux bien qu’elle veuille vraiment s’en sortir et que pour cela elle travaille dur pour y parvenir, mais 16 ?! Vraiment ? Soit c’est une surdouée qui s’ignorait, soit les professeurs notent beaucoup plus larges aux States !

Un avis en demi-teinte donc, mais malheureusement plus négatif que positif.

Note : 2/5

2

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4 réflexions au sujet de « Addiction »

  1. Coucou !
    Une question : en tant qu’étudiante en psycho et intéressée par ce genre de roman… est-ce qu’en le lisant je suis suceptible de crier suite au non-réalisme de ce roman ?

    (En gros : est-ce que c’est de la pure fiction idéalisée ou je peux me prendre au jeu de la réalité ?)

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    1. Crier… Nan. Ne t’inquiète pas, tu vas juste rester sans voix devant certaines scènes et t’arracher les cheveux. -_- Plus concrêtement, on nage dans la fiction idéalisée avec deux-trois scènes réalistes. Pour moi, ça ne rattrape pas du tout le niveau… Bref, j’ai peur que tu perdes un peu ton temps. Tu cherches des livres sur le thème de la drogue chez les ados ou ? Parce que peut-être que j’aurai des idées. 😉

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      1. Les premiers titres qui me viennent à l’esprit parlent d’addiction au jeu : Le joueur d’échec et 24 heures de la vie d’une femme, tout deux de Stefan Zweig. Mais là on est plus dans des classiques que dans du jeunesse. Il y a aussi Hell de Lolita Pille sur les addictions en général (alcool, drogue…). Et dans ce que j’ai lu récemment, peut être DJ Ice, mais l’addiction n’est pas au centre de l’histoire au sens propre du terme. C’est la mère du héros qui se drogue. Quoiqu’il en soit tout ceux-là sont beaucoup plus réalistes. 🙂

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