Théâtre

Les Bonnes

Titre : Les Bonnes

Auteur : Jean Genet

Ma quatrième de couverture :

Claire et Solange, deux sœurs, sont prisonnières de leur amour et de leur dépendance à Madame, leur patronne. D’un côté, elles rêvent de la tuer pour se libérer d’elle, d’un autre, elles lui sont extrêmement reconnaissantes d’avoir pris soin d’elles. Perdues dans ce paradoxe, elles profitent de l’absence de leur patronne pour jouer des rôles où l’une est Madame et l’autre, la gouvernante qui l’assassine.

Mon avis :

Ce livre traînait dans ma pile à lire depuis une éternité. Je crois que je l’avais acheté, car il était au programme du cours de lettres en L1, puis finalement le programme a changé à la rentrée, et je me suis retrouvée avec plusieurs titres qui ne m’intéressaient pas sur le dos. Comme je n’avais pas beaucoup de temps pour lire à la fac, je favorisais toujours les titres qui me faisaient envie ; c’est comme cela que Les Bonnes a traîné dans ma pile pendant 7 ans ! Cela fait un peu peur quand je l’écris. Puisque mon objectif de l’année est de ramener ma pile à lire à 20 livres maximum, j’ai décidé de m’attaquer aux récalcitrants.

Finalement, c’est un titre qui se lit très vite, une fois qu’on ôte la préface et les annexes qui ne m’intéressaient pas vraiment. Je vous rappelle que je l’ai lu pour me « débarrasser » de lui. En une soirée, c’était bouclé, et à ma grande surprise cela s’est révélé être une lecture agréable. Ce n’est pas le livre de l’année et je ne le relirais certainement pas de sitôt, mais c’est une bonne surprise pour celle qui s’attendait à un martyre.

L’histoire tourne autour du désespoir dans lequel vivent les deux sœurs. Ce dernier est alimenté par l’hypocrisie qui les entoure : la gentillesse de leur patronne qui s’approche plus de l’amabilité forgée par son éducation, les sentiments mitigés, entre amour et haine, qu’elles éprouvent l’une pour l’autre, la différence flagrante entre le faste dans lequel vit leur patronne et la leur…

Leur désespoir est si profond qu’il finit par tourner à la folie. Une folie qui s’insinue petit à petit et qui va crescendo tout au long de la pièce. Cette dernière se lit tant dans les propos vulgaires des deux gouvernantes qui jouent en même temps le rôle de la précieuse, Madame, que dans le jeu difficile à suivre pour le lecteur. Jusqu’au point final où elles finissent par associer la liberté dont elles rêvent à la mort et à l’emprisonnement au bagne.

La fin en devient alors tout aussi surprenante que logique et laisse une drôle d’impression au lecteur.

Note :

3

 

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