La septième vague

Titre : La septième vague

Auteur : Daniel Glattauer

Traductrice : Anne-Sophie Anglaret

Résumé :

Neuf mois se sont écoulés depuis qu’Emmi a « raté » son rendez-vous avec Leo. Neuf mois durant lesquels elle a continué à lui écrire. En vain. N’ayant désormais pour interlocuteur que le « manager du système » comme elle se plaît à le dire elle-même. L’espoir rejaillit quand un de ces mails ne reçoit pas la réponse automatique coutumière. Leo est enfin revenu de Boston !

Voilà nos deux amants cyberconnectés face au dilemme qui les a déjà séparés neuf mois plus tôt : doivent-ils continuer cette relation épistolaire qui les détruit peu à peu en les éloignant de la réalité ou doivent-ils se rencontrer, quitte à briser le mythe et détruire tout ce qu’ils ont construit jusque-là ?

Mon avis :

Ayant adoré la première partie de cette histoire : Quand souffle le vent du Nord, j’étais à la fois impatiente de retrouver Leo et Emmi et craintive à l’idée d’être déçue par cette suite.

Cela n’a pas été le cas. Si le style épistolaire est toujours au rendez-vous, de même que les autres ingrédients qui ont fait le succès du premier opus : l’ironie, le cynisme, l’humour noir, la séduction… le scénario n’est pas, à mon grand soulagement, identique. On avait laissé Emmi et Leo plus désorientés et indécis que jamais. On les retrouve plus posés et réfléchis dans leurs actes et paroles, même si leur relation continue évidemment de les désemparer. Le poids des mois écoulés loin l’un de l’autre est bien présent. On sent combien ils l’ont utilisé à profit pour repenser à ce qu’ils ont vécu et aux raisons pour lesquelles c’est arrivé. C’est l’aspect que j’ai le plus aimé dans cette suite, car je craignais véritablement que l’histoire reprenne là où elle s’était arrêtée sans que ce nouveau roman n’amène rien de neuf à psychologie et à la relation des personnages. Pourtant, leurs failles et leur introspection sont bien là, derrière chaque remarque, chagrine ou taquine. C’est l’atout majeur de cette suite et c’est pourquoi je vous la conseille vraiment.

De plus, on aurait pu penser que Daniel Glattauer (son éditeur ?) voudrait exploiter le filon et faire encore durer l’histoire d’Emmi et Leo quelques tomes . Il n’en est rien, elle s’achève avec ce tome sans qu’on ait pu le soupçonner, de la meilleure façon qui soit, mais ça, ce n’est que mon opinion !