Bandes dessinées

Le faucon déniché

  • Titre : Le faucon déniché
  • Auteur : Jean-Côme Noguès
  • Scénariste : Maxe L’hermenier
  • Dessinateur : Steven Dupré

Né dans une famille de « manants », Martin n’a pas le droit d’avoir un faucon, privilège réservé au seigneur. Il décide d’enfermer son oiseau dans une cage qu’il dissimule dans une maison abandonnée. Mais, un soir, démasqué par le fauconnier, il se retrouve en
prison…

Centré sur la relation entre l’enfant et l’oiseau, le livre met en scène à la fois une question propre à la société médiévale celle du privilège de la chasse, et une question intemporelle : doit-on respecter une loi inique ?

Mon avis :

J’ai un aveu à faire. Je n’ai jamais lu Le faucon déniché. C’est un peu la honte de ne jamais avoir lu ce classique, mais c’est un peu toujours la même histoire : manque de temps, et tant de choses à lire. Alors quand j’ai eu l’occasion de découvrir le titre sous format BD grâce à Babelio, j’ai sauté sur l’occasion.

En effet, non seulement ce format est bien plus rapide à lire, mais de plus cela m’offrait la possibilité de voir comment ce titre pouvait fonctionner graphiquement afin de le proposer à mes élèves qui ont des difficultés en lecture ou qui ne sont pas encore très à l’aise avec la langue française. C’est une belle façon de leur permettre de découvrir le roman en même temps que leurs camarades, et peut-être de leur donner l’envie et le courage de s’attaquer au format original.

Comme le souligne la couverture, le dessin est vraiment très beau. Les couleurs sont variées et adaptées à chaque scène, pas de monochrome ou de teintes choisies, ce qui plaît beaucoup aux collégiens. Le titre est mis en valeur par un vernis très brillant et une typographie très moyenâgeuse.

Côté scénario, il n’y a pas de temps mort. Chaque planche apporte son lot de mésaventure, et le lecteur progresse vite dans le récit du lien entre Martin et son faucon. Peut-être même un peu trop, puisque j’avoue ne pas m’être vraiment attachée au personnage. Tout s’enchaîne si vite que j’ai trouvé le jeune garçon un peu capricieux et égocentré. Une réaction légitime puisque le titre met en exergue la façon avec laquelle les humains s’approprient des vies sans se soucier des conséquences de leurs actes.

Une jolie découverte que je suis impatiente de mettre entre les mains des jeunes lecteurs.

Mon ressenti : 3/5

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