
- Titre : N’oublie pas de penser à demain
- Auteure : Siobhan Curham
Stevie : «Je jette un coup d’œil vers Hafiz. Il se marre sans bruit. Des fossettes apparaissent de chaque côté de sa bouche et ses yeux turquoise brillent. Il me donne envie de rire, moi aussi.» Hafiz : «Je l’ai remarquée à la seconde où je l’ai vue assise toute seule, les sourcils froncés. S’il y avait eu une bulle de bande dessinée au-dessus de sa tête, on aurait pu lire : Je voudrais être ailleurs.» Stevie doit faire face à la dépression de sa mère. Hafiz a fui son pays déchiré par la guerre.
Mon avis :
J’ai déjà eu l’occasion de lire plusieurs romans dont une des thématiques voire la thématique principale est l’immigration ; ils sont parfois bons, souvent un peu trop poussifs, ce qui a tendance à tout gâcher. Sans partir avec des à-priori, je ne partais pas non plus très enthousiaste, et j’ai donc été très agréablement surprise.
Ce roman est tout d’abord réaliste, et si je tiens à le souligner c’est parce que c’est souvent ce qui pêche dans les romans qui traitent de thèmes de l’actualité. Bien sûr, j’ai trouvé la réaction de certains élèves extrême, mais il y a un aspect culturel (ici l’histoire se déroule en Angleterre) et un effet de groupe très difficile à jauger.
La relation entre les deux héros et la façon dont ils vont s’épauler pour affronter leurs problèmes sans pour autant se les exposer est très belle et émouvante. Ils découvrent que parfois la seule chose dont on a besoin, c’est d’une personne réconfortante, un(e) ami(e) sur lequel s’appuyer pour affronter l’adversité et surmonter les épreuves de la vie.
J’ai beaucoup aimé les références aux contes syriens que je trouve toujours empreint d’une certaine forme de sagesse et de douceur.
Mon ressenti : 3,5/5