Nouvelles

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Titre : Les nuits blanches – Le sous-sol

Auteur : Fedor Dostoïevski

Traducteur : Pierre Pascal

La quatrième de couverture :

Une histoire d’amour qui finit mal (Les Nuits blanches) et, dans Le Sous-sol, un de ces superbes maniaco-dépressifs comme Dostoïevski sur les inventer avant que Freud les mît à la mode : «Je suis un homme malade… Je suis un homme méchant. Je suis un homme déplaisant. Je crois que j’ai une maladie de foie. D’ailleurs je ne comprends absolument rien à ma maladie et ne sais même pas au juste où j’ai mal. Je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. Si je ne me soigne pas, c’est pure méchanceté de ma part. Je sais très bien que ce ne sont pas les médecins que j’embête en refusant de me faire soigner. Je ne fais tort qu’à moi-même ; je le comprends mieux que quiconque. Et pourtant, c’est bien par méchanceté que je ne me soigne pas. J’ai mal au foie ! Tant mieux !!»

Mon avis : 

Ce n’est jamais chose facile de faire la critiquer d’un recueil, mais il faut avouer qu’avec celui-ci Fedor Dostoïevski a su compliquer la vie de son lecteur critique. En effet, l’auteur nous livre à travers ces deux récits une oeuvre presque paradoxale où deux genres totalement différents se suivent avec brio et déroute. De quoi montrer seulement en quelques 300 pages, le talent de cet auteur qui loin de se contenter d’un genre, en a endossé plusieurs.

Dans le premier récit : Les nuits blanches, le lecteur découvre une oeuvre romantique qui mêle, avec l’habileté de la littérature russe, le tragique et le touchant. L’histoire est merveilleusement bien écrite et possède ce côté un peu désuet qui me plait tant dans les œuvres romantiques du XIXe siècle. Il n’est pas bien difficile de se prendre d’empathie pour le jeune héros et de lui souhaiter tout le bonheur qu’il désire tout en sachant pertinemment comment cela va se terminer. J’avoue que même convaincue du tragique de cette histoire, j’ai espéré que la fin serait plus douce. J’aurai d’ailleurs aimé que cette première nouvelle dure plus longtemps pour préserver l’ambiance mélancolique que l’auteur avait su si bien créer.

Pourtant, il a bien fallu passer à la seconde histoire : Le sous-sol. Et là, je dois dire que j’ai rendu les armes. Le style et le ton sont totalement différents, il y a une certaine lourdeur dans l’écriture qui a rendu dès le départ ma lecture très désagréable. Malgré tout, j’ai persisté, car même si ce deuxième récit ne m’a pas du tout plu, il m’a permis de découvrir une autre facette de l’écrivain ainsi que l’ampleur de son talent. Il faut bien comprendre que cette sensation désagréable, cette envie de fuir que provoque la lecture, sont deux buts poursuivis par Dostoïeski afin de rendre son personnage aussi désagréable au lecteur qu’il est supposé l’être. Pour ma part, ce fut parfaitement réussi, et j’ai été nettement soulagée quand j’ai tourné la dernière page.

Au final, je suis quand même ravie d’avoir persisté dans ma découverte de cet auteur, car je n’avais pas aimé Crime et châtiment et si Le sous-sol m’a laissé une impression tout aussi désagréable, je sais désormais que l’auteur a écrit des œuvres qui correspondent plus à mes goûts telle que Les nuits blanches.

Note : 2.5/5

2 réflexions au sujet de « Nouvelles »

  1. J’ai découvert Dostoïevski cette année avec Les carnets du sous-sol (je pense que c’est la même histoire que Le sous-sol que tu as lu) et j’ai accroché directement avec le style dérangeant de l’auteur. J’ai hâte de me plonger dans Crime et châtiment que j’espère apprécier plus que toi 😉

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    1. Crime et châtiment est dans un style moins direct. Le personnage principal tourne autour du pot pendant un bon moment. 😵 Mais cela pourrait quand même to place. En tout cas je te le souhaite. J’attends ton retour avec impatience. 😊

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